La nouvelle réglementation (décret de Novembre 2018) qui demande, qu’à compter de janvier 2020, les établissements recevant du public soient tenus de s’équiper en défibrillateurs (DAE) peut être perçu comme une contrainte supplémentaire qui va à nouveau peser dans les comptes des commerces, des hôtels ou des entreprises tertiaires.
Ce serait pourtant extrêmement réducteur car la réalité est que ces défibrillateurs autonomes externes sont surtout des moyens très efficaces de sauver des vies.
On pourrait même se demander s’il ne faudrait pas aller plus loin …
Quelques chiffres pour s’en convaincre :
- On compte 80 000 arrêts cardiaques chaque année en France
- 71% de ces arrêts surviennent au domicile
- 81% des arrêts cardiaques se produisent en présence d’une ou plusieurs personnes à proximité
- Le taux de survie est seulement de 8%, soit 72 000 décès chaque année, en raison de la nécessité d’agir en quelques minutes.
- L’usage d’un défibrillateur, lorsqu’il est associé à un massage cardiaque, multiplie les chances de survie par 10.
- Et si l’intervention a lieu dans les 3 minutes, les chances de survie sont de 50%.
Il est important de souligner que le massage cardiaque est également essentiel dans l’intervention suite à un arrêt cardiaque. Les défibrillateurs ont pour vocation première de délivrer un choc électrique en cas de fibrillation. Mais pour être efficace, ce choc électrique doit être accompagné d’une réanimation cardio-pulmonaire (RCP).
En situation de stress, lorsque l’on est confronté à une situation exceptionnelle, il est difficile de savoir si l’on adopte les bons gestes. C’est la raison pour laquelle la mise en place de défibrillateurs dans des bureaux par exemple doit s’accompagner d’une formation des collaborateurs.
A noter que certains défibrillateurs proposent une fonctionnalité d’assistance vocale au massage. Une fonctionnalité particulièrement utile et rassurante dans ces situations stressantes : elle donne à la fois des indications sur le rythme mais aussi sur la pression exercée.